JBF 08.06 (blog)
J’achève mon envoi par une autre situation que je trouve d’avance
séduisante : une course-poursuite sans scénario dans ta bibliothèque !
Avec prise de photos pour éclairer ce blog.
JCM 01.07 (blog)
« Une course poursuite sans scénario dans ma bibliothèque », pourquoi
pas ? Une bibliothèque est faite non pour être exposée mais pour en faire
usage, toutes sortes d'usages, voire pour en inventer des usages inédits, et je
suis prêt à accueillir toutes les propositions en ce sens. Précise-moi ce à
quoi tu penses.
Encore une bibliothèque n'en pose-t-elle pas moins, tout comme une
exposition, la question de l'« enchaînement ». Et la meilleure façon que
je connaisse d'enchaîner dans ce cas est ce qu'Aby Warburg appelait la loi du
bon voisinage.
JCM 14.07 (blog)
De même, suggère Potte-Bonneville, « si l'exercice du pouvoir
disciplinaire et gouvernemental enveloppe une certaine façon de circonscrire
les usages et de distribuer les usagers, on pourrait de la même façon appeler
“contre-usages“ ou “révoltes d'usages“ les contestations qui, sur ce parcours,
s'énoncent non pas au nom d'une liberté native (comme s'il était possible de se
passer une fois pour toutes de ce système dont on use ou de le considérer du
dehors), mais de la nécessité d'en user autrement », d'en détourner
l'usage. Aucune mythification donc, ici, à la différence de l' «
usage » qu'en fait Stephen Wright, de la notion d'usage mais seulement
opposition d'usages (dits « contre-usages ») à d'autres usages.
Exemple pour ce qui est du musée : « les trois héros du film de
Godard, Bande à part, qui font le pari de battre le record établi par un
américain du nom de Jimmie Johnson qui aurait lui-même parcouru le musée du
Louvre au pas de course en 9’ 45” (là où, dans la salle de cinéma, les
spectateurs n'ont même pas cette possibilité, demeurant prisonniers du
déroulement temporel du film, de l'objet temporel au sens husserlien que
constitue le film). Pari encore battu, depuis, par les soixante-huitards de The
Dreamers de Bernardo Bertolucci, et réactualisé, dans un cadre différent,
celui du Museo Nacional de Arte de Mexico, par les trois ados de A
Brief History of Jimmie Johnson's Legacy de Mario Garcia Torres. »
(JCM, Retour du futur, L'Art à contre-courant, Paris, è®e, 2010).
Ce que, cher JB, tu pourrais peut-être toi-même reprendre à ton compte
si tu veux vraiment organiser une course-poursuite dans ma bibliothèque (dont,
jusqu'à présent, tu ne m'as pas défini les modalités), à contre-emploi comme il
se « doit ».
JBF 20.07 (mail)
Malgré l’offre d’une « course-poursuite sans scénario dans ta
bibliothèque » que j’ai pu te faire dans mon précédent envoi, l’activation
chez toi d’un de mes services constitue, à mes yeux, une perspective tout à
fait tentante. Voici donc deux propositions qui pourront peut-être éveiller ton
intérêt :
1/ Mise en pratique de l’IKHÉA©SERVICE N°09 :
Intervertir des contenus d’étagères.
Mode d’emploi : ce service consiste à intervertir les contenus
d’étagères appartenant à deux commanditaires qui ne se connaissent pas. Un
contrat détermine la durée de cette interversion et stipule si elle est ou non
réversible.
Remarque : précisons ici que la réalisation de ce mode d’emploi
autorise l’usage quotidien des objets échangés. On favorisera la rencontre de
deux individus dont le niveau de vie diffère radicalement.
Parentés : « Vis ma vie ».
2002
La quantité de « matériel » dont tu disposes rendra
nécessairement tout travail d’interversion splendide. Je pense notamment à une
des étagères figurant derrière ton poste de travail (contenant tes listes et,
si mes souvenirs sont bons, l’Encyclopædia Universalis, mais il faudrait que je
vérifie sur une photographie que Ghislain Mollet-Viéville avait prise, il y a
de cela quelque temps). Cette activation du service pourrait être de plus ou
moins courte durée (j’imagine que tu as terriblement besoin de tes listes). Une
semaine... Un mois ?
2/ Mise en pratique de l’IKHÉA©SERVICE N°39 :
MouvementArtistique version familiale : « Ça
marche ! ».
Mode d’emploi : c’est le déplacement de votre mobilier, à la
vitesse de trente-six centimètres par jour.
Remarques : chez vous, inventez une trajectoire ! Pour des
déplacements composés complexes (canapé + lit + étagères) opérés en respectant
les vides entre les objets, consultez notre rubrique
« Constellations » et commandez-nous un devis. Tarifage au kilomètre.
SOUSSAN LTD. Fournisseur des musées 1997 (MouvementArtistiqueTM)
et 2007 (MouvementArtistique version familiale).
Concrètement, nous pourrions choisir une de tes pièces de mobilier, le
canapé, ou encore le meuble dédié au matériel de Hi-fi. Dans un second temps,
il nous faudrait choisir une trajectoire (peut-être en nous basant sur un plan
de ton espace, afin de rester assez exigeants relativement au
« parcours » envisagé). Il faudrait ensuite que je passe chez toi une
fois par jour durant une semaine afin de faire bouger la ou les pièces de
mobilier sélectionnées (et faire éventuellement une prise de vue, si nous
pensons que suivre l’évolution de cette mise en pratique du service pourrait
avoir un intérêt relatif sur le blog, c’est ce que j’entendais en t’écrivant
précédemment « pour éclairer ce blog »). J’entrerai en contact à Sylvain
Soussan, qui a imaginé ce service. Celui-ci nous aidera certainement à
concevoir cette activation.
Ce qui me gêne quelque peu, et qui sera peut-être sensible sur notre
blog, c'est la perspective d'un clivage du type « le théoricien (JCM) fait
de la théorie » tandis que « l'artiste (JBF) matérialise, donne forme
». Il serait judicieux de réussir à casser cela, pour qu’aucun d’entre nous ne
soit à la place où il est attendu. D’où une possible alternative : étant
donné que je ne souhaiterais pas, au sein de notre échange, avoir la position
de celui qui « ferait » (tandis que tu aurais celle de celui qui
« énoncerait »), je pense qu’une intervention dans ta bibliothèque
devrait éventuellement faire l’objet d’un appel d’offre. Si tant est que nous
ayons quelques lecteurs (!), nous pourrions inviter ceux-ci à nous faire une
proposition de règles du jeu précises concernant un projet (de course-poursuite
ou de quoi que ce soit d’autre).
JCM 20.07 (mail)
Désolé, mais je ne suis pas du tout emballé :
— le N°09 me semble trop proche, comme je te l'avais déjà dit
oralement, d'une proposition de Jens Haaning (Klub Diplomat, 2001 :
échange de chaises entre une galerie et un club privé de diplomates, ou Mervale
Street, 2001 : échange de tubes néon entre une galerie et un atelier
vietnamien de confection). Et une bibliothèque est faite pour être
utilisée :j'ai absolument besoin de mes listes tous les jours si je veux
pouvoir utiliser ma bibliothèque (sans parler du risque de déclassement en
cours de transfert) ;
— et, pour ce qui est du N°39 je ne suis pas du tout comme
Ghislain : mes meubles sont soit entièrement déplaçables et tout le temps
déplacés, en l'absence de tout emplacement fixe ou alors, comme les étagères,
totalement inamovibles, fixés aux sol, murs et plafond, ou réglés au millimètre
près pour des raisons, notamment, de câblage,
en plus de quoi je suis très sensible à ton observation finale
concernant le risque de retomber dans la division théoricien/praticien. Sans
parler du fait que des services, s'ils sont proposés par le prestataire,
doivent être dûment commandés par l' « usager » qui y a recours.
Je préférais très nettement ton idée initiale, même si elle demeurait
à creuser.
Nécessité, selon moi, de recentrer sur la bibliothèque (une anti Martha
Rosler Library), davantage que sur toi ou sur moi.
JBF 20.07 (mail)
Je ne connais pas cette œuvre d'Haaning —qui, du reste, me semble
surtout focalisée sur les relations ambiguës que peuvent entretenir
« espace » (dédié à la culture et/ou de travail) et « mise en
visibilité ». J’aimerais par exemple savoir si l’artiste annonce (ou pas)
qu’il y a eu interversion.
L'activation de l’IKHÉA©SERVICE N°09 est censée s’inscrire
exclusivement dans le cadre de vie, dans la sphère domestique, elle prend ses
distances vis-à-vis d’une quelconque forme d’exposition. Elle a lieu, voilà
tout, et est le fait d’un petit nombre de personnes à qui il n’est jamais
demandé d’en parler (situation ici évidemment légèrement différente, puisque
nous rendrions forcément l’expérience visible à partir du moment où nous
l’évoquerions sur notre blog). Curieux, par ailleurs, est que je n'ai pas le
souvenir que tu m'aies parlé un jour du Klub Diplomat. J'imagine que ce
devait être lorsque tu m’aidais à finaliser le manuscrit de Des modes
d'emploi...
JCM 20.07 (mail)
Cela ne me semble pas toujours le cas dans ton travail puisque, dans
le cas de ton intervention à Rennes sur le dos de Starling, il s'agissait bien
d'échange concernant des lieux d'art.
Pour ma part je suis surtout partisan de ce qui peut marcher dans un
espace « quelconque », tenu ou non pour artistique (ce qui, dans une
certaine mesure, est le fait de ma propre bibliothèque).
JBF 20.07 (mail)
Oui, c'est vrai, je pensais en fait uniquement au service N°09 en
t'écrivant cela (j'ai très souvent utilisé l'exposition pour faire mes mauvais
coups).
J'aime beaucoup l'idée d'un espace « quelconque » (qui me
rappelle fortement ce que tu écrivais au début du blog au sujet de « au
même titre que »).
Concernant la course-poursuite, je ne sais pas, je crains que ce soit
un peu trop « fun », c'est pourquoi je recule.
Peut-être devrions fixer des règles de jeu et trouver des joueurs...
Si nous développions cette idée ensemble, nous aurions peut-être plus de
chances d'associer pratique et théorie (excuse ce raccourci, qui est bien sûr
très bête, mais je pense que tu me comprends).
JBF 07.08 (mail)
Je te propose ci-dessous de possibles règles du jeu concernant notre
course-poursuite :
1. Pour deux participants, au pas de course et durant cinq minutes.
Le gagnant est celui des deux participants qui réussit le premier à
mettre en contact deux livres dans le titre desquels un mot au moins se
répète : Ex. Le nouvel ESPRIT du capitalisme / La phénoménologie de
l’ESPRIT ou encore Les MILLE et une nuits / MILLE plateaux.
Sont exclus les « le », « la », « de »,
« dans », etc.
Chaque participant peut sabrer l’effort de son adversaire en lui ôtant
un des livres des mains avant que le contact entre les deux exemplaires ait été
effectué.
Au gagnant se voit offert la possibilité d’inscrire un commentaire
libre dans un des livres utilisés ou de voir son nom inscrit en rouge à côté du
titre de l’ouvrage de son choix dans l’index des livres appartenant à la
bibliothèque.
—ou—
2. Pour deux participants, au pas de course et durant cinq minutes.
Le gagnant est celui des deux participants qui réussit le premier à
faire une pile avec le plus grand nombre de livres dans le titre desquels un
mot au moins se répète : Ex. Le Nouvel ESPRIT du capitalisme / La
Phénoménologie de l’ESPRIT ou encore Les MILLE et une nuits / MILLE
plateaux.
Sont exclus les « le », « la », « de »,
« dans », etc.
Chaque participant peut sabrer l’effort de son adversaire en lui ôtant
des livres des mains avant que la pile ait été effectuée.
Au gagnant se voit offert la possibilité d’inscrire un commentaire
libre dans un des livres utilisés ou de voir son nom inscrit en rouge à côté du
titre de l’ouvrage de son choix dans l’index des livres appartenant à la
bibliothèque.
JCM 07.08 (mail)
Une fois de plus désolé, mais nous n'arrivons pas à tomber d'accord
sur ce point.
J'ai toujours exécré les commentaires et autres surlignages (sans
parler des dédicaces) dans les livres même s'il m'est arrivé plus d'une fois
d'en acheter d'occasion qui étaient malencontreusement déjà griffonnés.
Moi-même ne laisse jamais aucun griffonnage dans mes livres (et c'est une des
raisons pour lesquelles j'ai voulu que, dans mon dernier livre, il n'y ait pas
de marge).
Cependant que ce que tu appelles pompeusement l'index de ma
bibliothèque est, lui, déjà entièrement
surchargé, à la limite du praticable, et je n'ai aucune envie de le rendre
totalement inutilisable.
En même temps que je trouve que ce que tu proposes risque de ne
pas être très visuel pour ce qui est des prises de vue.
Et je n'ai aucune envie de voir des monceaux de livres déplacés sans
raison. Quant aux « joueurs » se battant pour se saisir des livres,
je crains le pire pour les livres auxquels je tiens, et qui ne sont pas déjà
toujours dans un très bon état.
Enfin, personnellement, je n'ai jamais aimé les
règles de jeu, sauf pour les enfreindre en trichant. Dans le jeu je préfère
très nettement, comme on dit en anglais, le play (le fait de jouer) au game
(les règles).
Pour ma part je préférais de beaucoup l'idée de départ d'une
course-poursuite, une course de vitesse comme les héros de Godard dans le
Louvre (quelque méfiance que je puisse avoir envers Godard avec qui je me suis
violemment brouillé il y a des années), avec l'absurdité d'une telle course
encore plus grande dans une bibliothèque que dans un musée du fait de la
différence entre lire et, simplement, voir. Ma proposition me semblait
« radicaliser » (au sens de l'architecture radicale italienne des
années 60-70) le « mauvais usage » (si tant est qu'on puisse
alors encore parler d'usage) d'une bibliothèque du type du fonctionnement de la
Martha Rosler Library, une bibliothèque n'étant en tant que telle ni
exposable ni contemplable. Au lieu, comme le pense Stephen Wright, de s'opposer
positivement à la perception qui est habituellement celle des œuvres d'art, une
proposition comme celle de la Martha Rosler Library s'avère pire encore
en ramenant la bibliothèque à un fonctionnement de type muséal.
J'imagine que, comme tu ne m'as jamais répondu à ce sujet, cette
proposition ne t'agrée pas, ce qui est ton droit le plus strict, mais peut-être
pourrions-nous, faute de nous mettre d'accord sur un projet, publier dans un
prochain intercalaire nos échanges à ce sujet.
JBF 12.08 (mail)
Faisant suite à ce que tu proposais dernièrement, que penses-tu de
publier cet échange comme intercalaire 2 ?
JCM 12.08 (mail)
Pas comme ça : il conviendrait d'être beaucoup plus complet avec
nos différentes propositions à l'un et à l'autre en ordre chronologique, et
ceci devrait constituer non pas l'intercalaire 2 mais l'intercalaire 3 après
l'intercalaire 2 constitué par ma réponse à ton intercalaire 1.
.
JBF 13.08 (mail)
Oui, je suis d'accord avec toi ! C'est très bien comme ça. Ton
intercalaire, puis le nôtre (au sujet de la course-poursuite)
JCM 19.08 (blog)
Quoi que nous fassions ou ayons l'intention de faire, nous ne cessons,
de toute façon, de laisser, tant intentionnellement que non intentionnellement,
des traces, des « indices ». Quoi que nous fassions, nous ne cessons,
de toute façon, de nous trouver photographiés, filmés, suivis à la trace, voire
surveillés, contrôlés… Je n'ai nullement l'intention de jouer les Tino Sehgal.
[…] Après avoir moi aussi pendant longtemps refusé de me laisser enregistrer,
photographier ou filmer, que ce soit en cours ou chez moi (je pouvais, non sans
réticence, accepter qu'on photographie ou filme ma bibliothèque —ce qui, a
priori, ne présente pourtant aucun intérêt : une bibliothèque est faite
non pour être vue , photographiée ou filmée mais pour être utilisée— mais sous
réserve que je ne « figure » pas dans l'image), j'ai fini, me rendant
compte que je ne pouvais m'y opposer, par laisser faire, contraint même
d'accepter que mes cours soient retranscrits hors de tout contrôle, quels que
puissent être pourtant les problèmes que pose la transcription de l'oral à
l'écrit (tout au plus ai-je pu éviter qu'ils soient publiés ou filmés comme le
voulait le Président de l'Université de l'époque). J'ai même fini par
encourager les initiatives relatives à ma bibliothèque à partir du moment où
cela pouvait en constituer de nouveaux usages, sous seule condition de ne pas
perturber les usages auxquels je l'avais destinée pas davantage que les usages
des « documents » qu'elle intègre.
Condition qui ne s'avère toutefois pas si facile que cela à remplir
comme tu as pu t'en rendre compte, toi qui ne rêves au contraire que de tout
glitcher, ce qui fait que jusqu'à présent nous n'avons toujours pas réussi à
nous mettre d'accord pour ce qui est de ton projet de photographies d'une
course-poursuite dans ladite bibliothèque.
JBF 19.08 (mail)
Nous pourrions faire figurer cette image à l'occasion de notre
prochain échange, si tu en es d'accord.
JCM 19.08 (mail)
Ce que j'aurais préféré, c'est une image de ce type (une
rephotographie ou une vidéo) prise dans ma bibliothèque.
Sur youtube
tu as l'extrait complet du film de Godard concernant la
course-poursuite.
JBF 19.08 (mail)
J'ai revu l'extrait, j'avais à la mémoire quelque chose de beaucoup
plus long !
JCM 19.08 (mail)
Je te rappelle qu'on avait parlé aussi d'une compil de nos échanges
concernant le projet avorté de course-poursuite.
JBF 19.08 (mail)
Je me charge, si tu veux, de l'affaire de notre échange concernant la
course-poursuite, j'écrirai un peu plus autour, je t'enverrai ça et nous
pourrions intituler cette nouvelle publication Intercalaire 3, je te fais une
proposition dans quelques jours. Avortée, cette course-poursuite ? Seulement
pour l'instant !
JBF 21.08 (mail)
Tout cela, cher Jean-Claude, pour te dire qu’au projet extravagant et
génial d’une course-poursuite dans ta bibliothèque, je préférerais, à la figure
de Jean-Luc Godard, associer celle d’Herschell Gordon Lewis.
JCM 22.08 (mail)
Pourrais-tu expliquer pourquoi tu voudrais substituer Herschell Gordon
Lewis à Godard ? Il ne s'agit nullement pour moi de rendre hommage à Godard
avec qui je me suis engueulé extrêmement violemment dans les années 70. La
scène de la course-poursuite est la seule qui m'intéresse en l'occurrence dans
son film et me semble comporter un rapport étroit avec la question de la
bibliothèque qui n'est pas faite pour être « visitée » (de quelque
façon que ce soit, le pas de course ne faisant que caricaturer la chose) mais,
comme le dit Stephen Wright en personne, pour être « utilisée » (bien
davantage dans le cas d'une bibliothèque que d'un musée).
Alors que vient faire Herschell Gordon Lewis là-dedans ? Je ne suis
pas comme toi un spécialiste du gore mais je ne vois pas le moindre rapport
avec ma bibliothèque.
JBF 29.08 (mail)
Sylvie est d'accord pour filmer la course-poursuite,
JCM 29.08 (mail)
Pour ce qui est des coureurs, le mieux serait de trouver deux garçons
et une fille, plutôt jeunes, comme dans le film de jlg.
JCM 07.10 (blog)
Agamben entend pour sa part restaurer la notion de geste tout en
entreprenant de la distinguer de celle d'acte ou d'action.
Distinction malheureusement non prise en compte par Guillaume Désanges
dans sa « conférence-performance » (là encore genre en voie de
constitution), avec le concours paradoxal, étant donné son sujet, de l'acteur
de théâtre Frédéric Cherbœuf, Une histoire de la performance en 20 minutes
(cf. Guillaume DÉSANGES, « Une histoire de la performance en 20
minutes », 2004, Trouble n°5, printemps-été 2005), performance
tenant un peu de celle de la visite du Louvre au pas de course par les trois
héros du film de Jean-Luc Godard Bande à part […]